Le Château de L'Isle sur Serein

Le Château... son histoire 


A l’entrée du bief, en face des Antes, fut construit, vers 1760, par Philippe André de Mengaud ou Mingaut, seigneur de la Sore, régisseur de la princesse de Nassau, à la demande de cette dernière, et se prétendant marquis de la Hage, un château sans autre caractère que celui de présenter des proportions considérables. Il fut vendu pour la première fois par Charles-Henry-Nicolas-Othon Prince de Nassau à Louis-Beguine-François Berthier de Sauvigny en 1771.

Il fut au commencement du XIX' siècle, la propriété de M. Dubois de Thoinville et de son épouse, née Majastré. La terre de L’Isle comprenant le château, fut adjugée le 28 Janvier 1819 par le Tribunal d’Avallon à Madame Houdaille, née Marie- Louise Dubeau et à son mari, M. Claude Houdaille, négociant en bois de la Ville de Paris.

Madame Veuve Houdaille légua la terre de l’Isle à sa fille aînée, épouse Noël du Payrat, qui en prit possession en 1856. Celle-ci eut deux enfants : Aline, qui épousa le comte de Lupel et Henri Noël du Payrat. Ils se partagèrent sa succession : le château échut à M. du Payrat (Mme de Lupel, sœur de celui-ci, eut la forêt de Champlive entre autres attributions) — A la mort de M. Henri du Payrat, le château revint à sa veuve, née Bordier, du Bignon. Après son décès (1920), ses héritiers vendirent, en 1923, le château à M. AUBRON, notaire à Paris, qui va crée une société civile dénommée "Société Agricole Aubron et Compagnie". En 1956 la famille Aubron passe la main au profit de la "Société Rurale de la Société de Mécanique de Clichy et Compagnie", qui elle même repasse la main à la "Société Rurale de la Société Alsacienne de Mécanique et de Câblerie et Cie" en 1959. Cette dernière reprendra le nom de "Société Civile de L’Isle sur Serein" en 1968.

L'association "A.V.L.I (Association Vacances et Loisirs Isle/Serein)", se porte acquéreur de la propriété "Le Château de L'Isle" en 1986. La société "SA Le Bilboquet" en fait l'acquisition en juin 1992, pour le revendre six mois plus tard aux époux Allen. Depuis ces vingt dernières années la propriété est un lieu d'accueil pour de multiples activités cinématographiques, théâtrales, thérapeutiques et sportives, en court ou long séjours..

Ce château a l’avantage d’être situé dans un très beau parc de seize hectares, dont huit sont devenus propriété de la commune pour y aménager un lotissement, un groupe scolaire, un gymnase et un terrain de camping. Il est clos de murs qui longe le Serein depuis le pont d’Avallon, sis en amont sur la grande route départementale n° 86 d’Avallon à Tonnerre. Sur cette route s’ouvre un portail monumental en plein cintre donnant sur un vaste emplacement carré fermé sur la rue par des bornes de pierre réunies par des barres de fer.

A l'intérieur du parc, immédiatement à gauche du portail, ce trouve une glacière, probablement construite à la même époque. Une allée bordée d'arbres nous conduit vers le Château face à une grande clairière, au centre de laquelle ce trouvait une magnifique statue, aujourd'hui disparue.

En empruntant l'allée en direction des parcs, se trouvait un premier kiosque en bord de rivière, dont il ne reste aujourd'hui que le socle. Au fond du parc, un magnifique kiosque appelé "Temple d'Amour". Celui-ci a été séparé de la propriété en 1959. En, un nouveau 1995 en fait l'acquisition et le fait restauré intégralement à l'origine, auquel a été ajouté une pièce de vie.


Visite des lieux

En tout premier lieu, il est intéressant de voir ce premier plan ci-dessous dressé en 1780 par un des propriétaires de l'époque. Celui-ci montre l'aspect général de la propriété ainsi que la première version du Château neuf donnant vue sur un magnifique parc arboré.


Le second plan n'est autre que le plan napoléonien datant de 1834 qui servira par la suit au plan cadastral. On y aperçoit une première transformation du Château ainsi que des nouvelles dépendances le long du bief


Le troisième plan est un agrandissement du second qui indique l'emplacement des différents ornements à l'intérieur du parc. Au plus près du Château, se trouvait une très belle statue féminine, malheureusement disparue en 1991. Sur le haut du plan, immédiatement après le grand portail, se dresse une glacière semi-enterré. En s'enfonçant dans le parc et se rapprochant de la rivière, fut installé  un petit kiosque en bois, dont il ne reste plus aujourd'hui que le socle. Il faudra remonter sur le deuxième plan pour situer un second kiosque plus important en construction de pierres et de colonnes, ayant fait l'objet d'une totale restauration en 1995. Ce dernier ayant été séparé de la propriété aux alentours de 1959. Il reste visible depuis l'entrée sud du village.


Le Château... Aujourd'hui